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Les déchets

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Un peu d'Histoire : la question des déchets n'est certes pas nouvelle. Selon Jean GOUHIER, l'origine du mot est double. L'une signale l'insulte, le pas propre : c'est l'immondice, du latin "immondus", source de nuisances dont les habitants de la Rome Antique se plaignaient abondamment. L'autre " dérive du verbe déchoir. Au XIIIe siècle, on parle de deschié (!) en évoquant un bien déchu". Dans les campagnes, et de tout temps, on ne créait pas de déchets : comme M. Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, on RÉ-UTILISAIT.

Le déchet n'est donc pas obligatoirement sale, c'est simplement ce que l'on abandonne. Il est constitué des objets dont on se débarrasse et qui parfois peuvent servir aux autres ou d'autres façons.

Parler de déchet, c'est reconnaître que nous sommes impliqués dans la création et que cet objet que nous avons dans la main nous encombre. Ce n'est plus le réflexe de l'ordure sale qui culturellement se purifie par le feu en choisissant l'incinérateur ou, plus moderne, la torche à plasma.

Parler de déchet, c'est s'apercevoir que cet objet que l'on destine à l'abandon est le résultat d'un choix que l'on peu maîtriser, comme l'on peut maîtriser les coûts des factures qui en découlent.

Une grande partie de notre poubelle, vous le savez bien, est le résultat de notre mode de consommation et est constituée d'emballages qui sont recyclables et n'ont rien à faire dans une décharge ou dans un incinérateur. Il semble de bon sens de trouver inintéressant de fabriquer, en mobilisant beaucoup de matières premières, d'ingéniosité, de machines, d'énergie, un sac plastique pour l'utiliser au maximum une heure et ensuite aller le brûler dans une installation sophistiquée.

L'autre grande partie, représentant plus de la moitié de notre poubelle, est constituée de matière "fermentescible", c'est-à-dire de matières qui peuvent dans certaines conditions, retourner à la terre et qui sont composées, comme le corps humain, en grande partie d'eau. Il semble de bon sens de redonner à la "Terre" ce qu'on lui a pris et de ne pas aller incinérer des produits principalement composés d'eau.

La petite partie de déchets restante et composant notre poubelle pourrait être incinérée, "elle est sale". Malheureusement, elle représente si peu qu'un incinérateur aux normes ne peut pas être rentable avec si peu.

D'un côté, les communes produisent des déchets qu'elles ont l'obligation de traiter et ,de l'autre, elles délèguent une partie de leurs obligations à des regroupements qui ont pour objectif d'attendre ou de susciter des initiatives privées, avec l'ensemble des impacts négatifs qui les accompagnent, et qui sont principalement liés au seuil de rentabilité économique de telle entreprise.

Le cas de l'éventuelle décharge de la SITA à PANATARES en est l'exemple parfait. Le projet de SITA SUD prévoit de recevoir de 75 000 t à 100 000 t /an pendant 20 ans (au total 1, 5 millions de tonnes de déchets). Cette quantité correspond à la totalité des besoins en capacité de stockage de déchets ménagers ultimes (hors DIB) de la zone Ouest à l'horizon 2005.

Le transport d'une grande partie des déchets ménagers de la zone Ouest, depuis l'Agathois , le Piscénois ou le Clermontais, vers un secteur aussi excentré que celui de St Pons-Riols, ne répond pas à l'application du principe de proximité demandé dans la loi et par le plan départemental.

En effet, une démarche de responsabilité consisterait à rechercher et à proposer des sites d'accueil pour les déchets ultimes, au plus proche des lieux de production. Ces sites seraient de dimension raisonnable. Chacun chercherait à préserver le plus longtemps possible la décharge de son secteur, favoriserait au maximum le recyclage et ainsi diminuerait notoirement les impacts environnementaux.

Une démarche moins responsable consiste à laisser  l'initiative privée agir seule, dans le choix des terrains. Dans ce cas, le choix du site n'est peut être pas le meilleur. De plus, la rentabilité veut la concentration et débouche sur des sites qui, en fin de vie, seront des friches industrielles dangereuses. Elles seront dangereuses, car l'objectif d'une initiative privée n'est pas de faire durer le plus longtemps, mais de remplir au plus vite – le tri des déchets devient moins important et le risque d'accident à long terme augmente.

Une gestion où l'initiative publique est prise en compte nous semble préférable.

 Christian OLIVE

 

 

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